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Dans un monde en constante évolution, les entreprises sont régulièrement confrontées à des changements majeurs qui nécessitent une gestion efficace. En tant que manager, il est donc important de savoir comment les gérer et aider vos collaborateurs à bien vivre ces transitions.
Pour mieux comprendre les réactions émotionnelles dans ce contexte, il est important de connaître la courbe du changement. On vous explique tout dans cet article !

Qu’est-ce que la courbe du changement ?

La courbe du changement

Il s’agit d’un modèle qui décrit les étapes émotionnelles par lesquelles un individu passe lorsqu’il est confronté à un changement dans sa vie professionnelle ou personnelle. Le modèle se base sur la courbe du deuil, qui a été développée par la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross dans les années 1960. Son objectif était à l’époque de décrire les phases par lesquelles les patients atteints de maladies terminales passaient.

Cette courbe du changement suit un processus de cinq étapes. Chacune de ces phases peut durer plus ou moins longtemps selon les individus. Il y a d’abord le choc ou le déni, puis la colère, la négociation, la dépression, pour finir par l’acceptation. Ces étapes ne sont pas forcément linéaires, et peuvent se chevaucher ou se répéter.

La courbe du changement est souvent utilisée pour aider les gens à comprendre leurs réactions émotionnelles face à un changement. C’est aussi un excellent outil pour aider à naviguer à travers ces émotions afin d’accepter ce changement.

Les différentes étapes de cette courbe

Première phase : Le choc/le déni

Cette phase est souvent caractérisée par une réaction émotionnelle immédiate à un changement important. La personne est sous le choc, dépassée voire paralysée par la nouvelle situation, et éprouve du mal à accepter que le changement soit réel. Généralement, cette étape est associée à des sentiments d’incrédulité, de confusion et d’insécurité.

Par ailleurs, les personnes se trouvant à cette étape de la courbe ont tendance à minimiser ou à nier l’importance du changement, voire à refuser d’en discuter. Elles peuvent avoir du mal à envisager les conséquences de ce changement à long terme, ou à comprendre comment cela va affecter leur vie quotidienne.

Cependant, il est important de noter que cette étape peut être une réponse temporaire et naturelle à un changement important, et qu’elle peut aider à atténuer le stress émotionnel initial. Au fil du temps, la personne commence progressivement à accepter la réalité de la situation, et à passer à la deuxième étape de la courbe du changement.

Attention : il peut s’agir d’un grand ou d’un petit changement, ceci est subjectif d’une personne à une autre. Cela peut aussi bien être un changement subit que souhaité. La phase de déni existe toujours.

Par exemple : j’ai souhaité être fille au pair en Angleterre. J’ai voulu ce changement, je l’ai même attendu. Une fois dans la réalité, ce fut différent de ce que je pensais et donc je suis dans une forme de déni qui se traduit aussi par une déception.

Deuxième phase de la courbe du changement : La colère et la résistance

Après le choc vient la colère.

Durant cette étape, la personne commence à reconnaître que le changement est réel, mais peut avoir des réactions négatives, telles que le rejet, la frustration, le désespoir ainsi que la colère. Une part d’elle résiste face à la situation et a peur de l’inconnu.
Les raisons de cette réaction peuvent être multiples : la crainte de l’inconnu, la perte de leur confort et de leur sécurité, ou la remise en question de leur rôle et de leur identité dans l’entreprise.

Cette phase permet aux collaborateurs de prendre conscience des implications concrètes du changement, et de traiter les émotions et les réactions qui en découlent. C’est l’occasion pour eux d’exprimer leur opposition au changement, leurs craintes et leurs préoccupations, et ainsi travailler à s’adapter et à accepter le changement.

Deuxième étape de la courbe du changement : la colère

Cette étape est tout aussi importante pour l’entreprise. En effet, elle permet de comprendre les préoccupations et les réactions des individus face au changement. Il est alors plus simple d’anticiper les problèmes potentiels, de réduire la résistance au changement et d’améliorer la communication et la collaboration entre chacun.

Il est important de comprendre que la résistance est une étape normale et naturelle du processus de changement. Cela peut aider à exprimer les émotions difficiles associées au changement, à clarifier les valeurs et les priorités, et à s’adapter à la nouvelle situation. Cependant, si la résistance persiste pendant une période prolongée, cela peut entraver la capacité de la personne à faire face au changement et à avancer vers les étapes suivantes de la courbe du changement.

Troisième phase : La négociation

À cette étape, le collaborateur commence à réaliser ce que le changement implique. Il essaye de négocier ou de trouver un compromis pour l’éviter ou en réduire l’impact. Cette étape peut impliquer de chercher des compromis, des solutions alternatives ou de demander des délais pour retarder ou atténuer les effets de ce changement.

La négociation est une réaction normale et tout à fait rationnelle face à un changement important, surtout si la personne se sent dépassée ou impuissante. Cependant, il est important de comprendre que cette phase peut également prolonger l’expérience de la douleur et du stress, car elle peut retarder la résolution du changement. Il est aussi important de noter que toutes les situations ne permettent pas toujours de trouver un compromis ou une solution alternative.

Quatrième phase : La dépression

Quatrième étape de la courbe du changement : La dépression

Ce stade peut se caractériser par un repli sur soi. La personne réalise l’ampleur du changement, ce qui peut amener de la tristesse, de la démotivation, de l’apathie ou de la résignation face au changement. Elle a l’impression de ne pas pouvoir faire face à ce changement, de ne pas avoir le contrôle de la situation, voire d’avoir perdu quelque chose d’important. Cette dépression peut se manifester par un manque d’énergie, un manque d’intérêt pour les activités habituelles, ou même des symptômes physiques tels que la fatigue ou des troubles du sommeil.

Il est important de noter que cette étape n’est pas nécessairement une dépression clinique, mais plutôt un état émotionnel temporaire qui survient souvent lorsque la personne commence à réaliser pleinement la portée du changement.
C’est une réaction normale et naturelle à une perte ou un changement important dans la vie. L’important est de commencer à traiter et à accepter ces émotions, ce qui peut aider à alléger les sentiments de tristesse et à se concentrer sur les étapes suivantes de la courbe du changement.

Cette étape peut être difficile à passer. Il est donc essentiel d’apporter un soutien émotionnel aux collaborateurs qui la traversent, voire de les orienter vers un soutien professionnel.

Cinquième phase de la courbe du changement : L’acceptation

La dernière étape de la courbe du changement selon la théorie Kübler-Ross : l’acceptation. Désormais, la personne commence à accepter le changement et à s’adapter à la nouvelle situation. Elle prend conscience des avantages et des possibilités qu’offre le changement : nouvelles opportunités, croissance personnelle ou professionnelle, ou encore amélioration de la qualité de vie. Elle commence également à élaborer un plan d’action pour s’adapter au changement et se remettre sur la bonne voie.

Cependant, il est important de noter que l’acceptation n’est pas nécessairement une étape linéaire. En effet, elle peut varier selon la situation et la personne. Certains peuvent passer plus de temps à l’étape de la tristesse ou de la négociation avant d’arriver à l’acceptation, tandis que d’autres peuvent passer rapidement par ces étapes.

En fin de compte, l’acceptation est une étape importante qui peut permettre à la personne de continuer à avancer, de se réinventer et de s’adapter à de nouvelles situations.

L’importance d’accompagner les changements

Toute forme de résistance peut entraîner des répercussions négatives sur la productivité. Les accompagner à travers ces différences étape permettra de minimiser cette perturbation. Cela peut être bénéfique pour l’entreprise en termes de maintien de sa compétitivité et de réalisation de ses objectifs à court et à long terme, mais surtout sur le bien-être des collaborateurs et la qualité de vie au travail.

La communication est également importante. En effet, impliquer les employés dans le processus, et les informer sur les raisons et les avantages de ce changement favorisera l’engagement de ces derniers. Cela les amènera également à s’impliquer dans la mise en œuvre du changement.
C’est également un excellent moyen pour renforcer la confiance, la coopération et la communication entre les collaborateurs et les différentes parties prenantes de l’organisation, ce qui peut améliorer la culture organisationnelle à long terme.

L'importance d'accompagner le changement

En tant que manager, vous pouvez aider vos collaborateurs à naviguer dans ces différentes étapes de la courbe du changement. En comprenant les réactions émotionnelles de votre équipe et en communiquant efficacement avec eux, vous pouvez les aider à s’adapter plus facilement et accepter le changement.

Le changement n’est pas nécessairement douloureux. C’est souvent notre résistance au changement qui est la cause de notre souffrance

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