« Et si je n’y arrivais pas ? », « Je suis loin d’être une experte. », « C’est juste de la chance, rien de plus. », « Quelqu’un d’autre serait plus qualifié. », etc. : vous vous êtes déjà dit l’une de ces phrases au travail ? Vous souffrez alors peut-être de ce qu’on appelle le syndrome de l’imposteur. C’est un phénomène courant qui peut affecter tout le monde, quel que soit le niveau de réussite. Cela peut être un véritable frein quant à l’évolution de votre carrière. Comment s’en défaire ? On vous explique tout.
Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?
Introduit dans les années 1970 par les psychologues Pauline Clance et Susanne Imes, le syndrome de l’imposteur toucherait 70% des personnes (source : Le Monde). Ce phénomène vous donne le sentiment de ne pas mériter la place que vous occupez, en entreprise comme dans la vie de tous les jours.
Souffrir de ce syndrome implique, entre autres :
- Une incapacité à s’attribuer une réussite. Lorsqu’on vous félicite pour un projet, vous avez tendance à répondre par « J’ai eu de la chance » ou encore « Je n’étais pas toute seule ».
- L’impression d’être surestimée. Vous avez tendance à vous dévaloriser, vous minimisez vos réussites et votre image de soi est assez négative.
- La peur d’être démasquée. Pour vous, c’est sûr : tôt ou tard vos collaborateurs se rendront compte que vous n’êtes pas au niveau.
Vous avez des difficultés à accepter des compliments ou éloges. Vous éprouvez également des sentiments d’insécurité ou d’inadéquation face aux attentes des autres. Cela peut alors mener à des comportements de surcompensation, tels que le perfectionnisme ou le surinvestissement dans le travail.
Voir aussi : Le pouvoir de la confiance en soi
Un phénomène plutot féminin
À l’origine, le syndrome de l’imposteur était considéré comme un problème qui affectait principalement les femmes dans des professions dominées par les hommes, telles que la médecine et le droit. On sait depuis qu’il peut toucher tout le monde, indépendamment de l’âge, du genre ou du niveau d’éducation.
Néanmoins, on remarque qu’il continue de concerner majoritairement les femmes. 75% d’elles estiment d’ailleurs en être victime, contre 50% des hommes (source : Assises de la Parité de KPMG, 2021). En effet, en raison de stéréotypes et d’attentes sociales liés au genre, les femmes peuvent être plus susceptibles d’en souffrir ou de se sentir affectées de manière plus importante. Les femmes ont également tendance à être plus réticentes que les hommes à postuler pour un travail ou à demander des promotions.
Les causes du syndrome
Plusieurs facteurs peuvent contribuer au développement du syndrome de l’imposteur, notamment :
- Les antécédents de perfectionnisme : Lorsque vous avez des attentes élevées de perfection, vous pouvez être plus susceptibles de ressentir le syndrome de l’imposteur.
- Le manque de reconnaissance : Les personnes qui ne reçoivent pas suffisamment de feedback positif sur leurs réalisations peuvent douter de leur compétence et avoir un sentiment d’imposture.
- Les attentes sociales : Les stéréotypes de genre et les attentes sociales peuvent également contribuer à la formation du syndrome de l’imposteur. C’est notamment le cas pour les femmes dans les domaines tels que la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM).
- Les expériences passées : Les expériences de discrimination, de harcèlement ou de marginalisation peuvent également contribuer à la formation du syndrome de l’imposteur.
- Les problèmes de confiance en soi : Une faible estime de soi ou un manque de confiance favoriser le sentiment d’imposture.
Les causes du syndrome
Plusieurs facteurs peuvent contribuer au développement du syndrome de l’imposteur, notamment :
- Les antécédents de perfectionnisme : Lorsque vous avez des attentes élevées de perfection, vous pouvez être plus susceptibles de ressentir le syndrome de l’imposteur.
- Le manque de reconnaissance : Les personnes qui ne reçoivent pas suffisamment de feedback positif sur leurs réalisations peuvent douter de leur compétence et avoir un sentiment d’imposture.
- Les attentes sociales : Les stéréotypes de genre et les attentes sociales peuvent également contribuer à la formation du syndrome de l’imposteur. C’est notamment le cas pour les femmes dans les domaines tels que la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM).
- Les expériences passées : Les expériences de discrimination, de harcèlement ou de marginalisation peuvent également contribuer à la formation du syndrome de l’imposteur.
- Les problèmes de confiance en soi : Une faible estime de soi ou un manque de confiance favoriser le sentiment d’imposture.
Surmonter le syndrome de l’imposteur
Le syndrome de l’imposteur est un ressenti et non un fait. Selon votre cas, il peut être plus ou moins difficile de s’en défaire. Mais cela n’est pas mission impossible pour autant ! Voici quelques conseils à suivre pour se défaire de son syndrome de l’imposteur :
► Reconnaître ses accomplissements
C’est très important de le faire, même si vous pensez qu’ils sont insignifiants. Nous vous conseillons donc de garder une liste de vos projets à portée de main. Cela vous permettra de vous rappeler votre valeur et de renforcer votre estime de vous-même. En prenant le temps de reconnaître vos accomplissements, vous pouvez également développer une meilleure appréciation de vos propres compétences et de vos forces, ce qui peut vous aider à vous sentir plus confiant et plus à l’aise dans votre travail et dans vos relations personnelles.
► S’entourer de personnes positives pour contrer le syndrome de l’imposteur
Les personnes avec lesquelles vous passez du temps peuvent avoir une influence importante sur votre état d’esprit et votre estime de vous-même. En effet, le regard des autres joue un rôle important sur la confiance en soi.
Passer du temps avec des personnes qui vous soutiennent et vous encouragent peut vous aider à vous sentir plus confiant et plus capable. C’est un excellent moyen pour contrer les pensées négatives ! Créer un réseau de soutien vous aidera donc à surmonter votre syndrome de l’imposteur et à retrouver confiance en vous.
► En parler à quelqu’un
En parlant de vos sentiments avec quelqu’un en qui vous avez confiance, vous pouvez réaliser que d’autres personnes ressentent la même chose et que cela peut être un sentiment commun chez les gens qui réussissent. Les personnes à qui vous parlez peuvent également vous donner une perspective différente sur vos réalisations et vous aider à voir que vous êtes plus compétent que vous ne le pensez.
Enfin, parler de vos sentiments peut également vous aider à vous sentir plus à l’aise pour demander de l’aide ou des conseils. Cela peut par ailleurs vous aider à développer vos compétences et votre confiance en vous.
► Reconnaître son domaine d’expertise peut aider à prévenir le syndrome de l’imposteur
Personne ne peut tout savoir, ni être compétent dans tous les domaines. Et c’est important de s’en souvenir pour développer sa confiance. Identifiez donc votre domaine d’expertise et concentrez-vous dessus. Cela vous permettra de développer une confiance en vos capacités et de vous sentir plus compétent dans ce domaine. Cela peut vous aider à vous concentrer sur vos forces et à vous sentir plus à l’aise dans votre travail, plutôt que de vous inquiéter de ne pas savoir ou ne pas être suffisamment bon dans d’autres domaines.
► Rester réaliste pour éviter le syndrome de l’imposteur
Les personnes souffrant du syndrome de l’imposteur ont souvent des attentes irréalistes pour elles-mêmes. Elles cherchent à sortir de leur zone de confort, mais voient trop grand. Ainsi, elles ont du mal à se satisfaire de leurs accomplissements. Reconnaître ses propres limites et fixer des objectifs réalisables, c’est éviter de vous imposer trop de pression et vous concentrer sur des réalisations tangibles. En ayant des attentes plus réalistes pour vous-même, vous pouvez vous donner une meilleure chance de réussir et éviter de vous sentir déçu ou inadéquat. Cela peut également vous aider à développer votre confiance en vous en constatant que vous pouvez atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés, ce qui peut renforcer votre estime de vous-même.
► Accepter l’échec
C’est normal d’échouer, cela arrive à tout le monde, même aux plus accomplis d’entre nous ! Ne vous en voulez donc pas pour les erreurs que vous commettez et ne vous découragez pas. Au contraire, servez-vous de ces échecs pour continuer d’avancer et de vous améliorer. Après tout : c’est en échouant que l’on apprend de nos erreurs. L’important est de continuer d’oser !
Surmonter ce syndrome peut prendre du temps, il est donc important de persévérer. Au fil du temps, vous parviendrez à vous libérer de ces émotions qui déforment votre réalité. N’oubliez pas non plus de vous octroyer du temps libre régulièrement pour vous détendre ou vous adonner à des loisirs. Ils contribuent à votre bien-être et, en fin de compte, à la réussite de vos projets !